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Pour cette dernière semaine, c’est Claudio, le commercial souvenir de Callvin, qui a été envoyé en mission. C’est lui qui raconte son voyage.

J’arrive à Las Vegas dimanche. L’aéroport est juste à côté de l’hôtel, à 15 minutes. Je pose mes valises au Luxor. La chambre (qui fait 39 m2) est plus grande que mon ancien appartement ! Tout est immense. C’est incroyable. Je suis au 22e étage. Quand je regarde en bas, j’ai le vertige. 

Lundi, premier tour sur le Strip

Le Las Vegas Strip ou le Strip, littéralement, « la bande » est une portion de 6,7 km de la partie sud du Las Vegas Boulevard. C’est là que se trouvent les plus grands hôtels et casinos.

Je pars donc en expédition sur le Strip. À 500 mètres de l’hôtel, c’est déjà le début des boutiques de souvenirs. Je suis surpris, parce que je vois que c’est du hard discount. Ils proposent par exemple 4 T-shirts pour 6 $. Je rentre dans la première boutique. 

Le premier jour, je n’obtiens rien : 

    • pas de manager, 
    • pas d’email, 
    • pas de carte de visite,
    • même pas de prénom. 

La chance que j’ai, c’est que je parle mieux espagnol qu’anglais. Or, tous les vendeurs sont des Latino-Américains.

Il y avait 5 magasins et à chaque fois, on me sert le même discours. Sauf le dernier magasin où on me dit que la propriétaire est une Japonaise qui n’est jamais dans le magasin et qu’on ne peut pas contacter. Donc je laisse le flyer avec des échantillons. Et je parle avec la vendeuse, une Mexicaine, pendant une demi-heure.

Les vendeurs sont tous morts de rire avec les échantillons et les designs. Mais bon, ce ne sont pas eux qui décident.

L’ambiance de Las Vegas

Ce qui me surprend, c’est qu’on est obligé de passer par l’intérieur des casinos. Je rentre donc dans les casinos. C’est monumental. Dans chaque casino, il y a un centre commercial immense. Tu peux acheter de tout, surtout des vêtements et quelques boutiques qui vendent des souvenirs.

Il y a de la musique partout. Il y a des haut-parleurs partout. À quoi s’ajoute la musique des magasins qui est hyper forte. On ne s’entend pas parler. 

 

Mardi, premier contact encourageant

Je me rends à l’immense magasin Bonanza. Il se situe à une heure du Luxor. Et là, je réussis à parler à une caissière qui m’a ramené à côté du stock. Elle me dit qu’elle va parler à l’acheteuse. 

Elle rentre avec le flyer que je lui donne, puis revient en me disant : « elle est très occupée. Elle ne peut pas vous parler pour l’instant. Il faut revenir. » 

Je réponds : « Je suis là. S’il faut que j’attende 5h, j’attendrai 5h. »

J’attends une quinzaine de minutes. Je vois une autre femme sortir. Elle s’appelle Martha. Je lui explique que je représente la société Callvin, les préservatifs humoristiques. 

Elle me dit : « oui, oui, l’acheteuse est à l’intérieur. Vous pouvez entrer et frapper à la porte. »

Je lui dis : « vous êtes sûr ? L’autre caissière m’a dit d’attendre. »

Elle : « non, c’est bon, elle a fini. Elle va vous recevoir. »

J’arrive dans le bureau de l’acheteuse. C’est encore une Mexicaine. Elle me reçoit, très aimable. Je lui montre les préservatifs. Je lui montre les échantillons Las Vegas. Je sors tout : le flyer, le catalogue, etc. 

Elle regarde. Ça l’a fait rire. Elle trouve les designs super sympas. Mais elle me dit : « oui, je suis l’acheteuse, mais seulement quand l’implantation est déjà faite. » 

Je suis un peu déçue, mais elle me donne quand même le nom et le prénom de l’acheteuse principale de Bonanza. 

Elle me dit qu’on peut la contacter maintenant et lui envoyer le catalogue, et notamment les références Las Vegas. Mais elle me dit qu’ils n’achèteront rien d’ici la fin de l’année. Ce sera pour la prochaine saison qui commence fin janvier, début février. 

Entre-temps, je me suis rendu compte que Bonanza, c’est aussi des magasins sur le Strip, mais aussi dans le vieux Las Vegas (Downtown Las Vegas) qui est travaux en ce moment. 

Les plus gros magasins appartiennent aussi à cette entité.

Mercredi, découverte de Downtown Las Vegas 

C’est à deux heures à pied. Cette fois, j’ai pris un bus ! Je suis prêt à sacrifier mes pieds, mais il y a des limites ! 

Des commerçants m’ont confirmé que la première grosse boutique appartient à Bonanza. C’était encore une Mexicaine qui tenait le magasin.  

Idem pour les trois magasins suivants. Il y a finalement très peu d’indépendants. Ce sont de grands groupes qui tiennent les boutiques de cadeaux souvenirs. 

Et pour finir, les casinos ! 

Pour ma dernière journée, je me rends dans les casinos. Ce sont les espaces avec le fameux logo en losange et « Welcome to Las Vegas ». Ils appartiennent tous à Marshall Retail Group.

 

 

Là, j’ai parlé avec une vendeuse (une Américaine pour une fois). Je lui ai montré le flyer. Elle a rigolé. Elle m’a dit que la manager était partie prendre un verre. 

Je suis revenu une demi-heure plus tard. Je n’ai pas le temps de me présenter. La manager me dit : « oui, la vendeuse m’a donné votre flyer. » 

Elle revient avec un petit cahier. Elle me dit qu’ils ne font pas d’achats individuels par magasin. Elle me donne le prénom et le mail de l’acheteuse USA de Marshall Retail Group. J’étais aux Anges. 

Et ce groupe-là est présent dans chaque hôtel casino ! Leurs magasins sont à chaque fois immenses. 

Beaucoup de magasins hard discount sur le Strip appartiennent aussi à Marshall Retail group.

Sur les petits magasins, j’ai finalement réussi à voir un manager, Carl, qui était très enthousiaste, mais qui n’était pas décideur. Son chef possède 6 autres magasins bien placés.

Bilan de la semaine 

À part le premier jour qui m’a mis un coup sur le crâne parce que j’arrivais à n’avoir aucun contact. Avec la fatigue du vol, tout ça cumulé, je me suis dit que ça allait être compliqué. Mais j’y suis retourné.  

C’est le travail de terrain qui paie à un moment. 

Mais le plus gros du boulot, ça va être de contacter les acheteuses de Bonanza et de Marshall Retail Group.