Le deuxième voyage de Callvin aux USA – épisode 1
Nous en rêvions depuis longtemps. Après notre 1er voyage aux USA en janvier 2020, nous nous attendions à repartir quelques semaines plus tard.
Une pandémie internationale plus tard, nous voilà de retour sur le territoire de l’Oncle Sam.
4 jours après l’ouverture officielle des frontières, le 12 novembre 2021, nous repartons à la conquête des États-Unis d’Amérique.
Atterrissage
Nous arrivons samedi soir. Ça nous laisse la journée de dimanche pour faire les repérages et la préparation de la semaine.
Pour Claudio, notre commercial, c’est la découverte de New York. C’est la toute première fois qu’il met les pieds aux États-Unis. On lui présente les coins les plus touristiques et les quartiers où se concentrent les magasins les plus importants : nos clients potentiels.
L’ouverture du compte bancaire Callvin aux USA
La grande particularité des banques aux États-Unis, c’est l’ameublement. Elles ont toutes la même déco ! Nous avons choisi la City Bank.
La grande différence avec l’ouverture d’un compte en France, c’est qu’on doit choisir un certain palier de fonds sur le compte. On a des frais seulement si on descend en dessous de ce palier. C’est une sorte de “découvert positif”. C’est assez étrange.
Exemple : on décide d’avoir un palier à 10 000 $. Tant que cette somme reste sur le compte, il n’y a aucuns frais. Si on descend en dessous de cette somme, on a 20 $ de frais tous les mois, jusqu’à ce qu’on revienne à ce palier. En fonction du palier choisi, on a droit à un certain nombre de virements sans frais.
Notre comptable était présent pour être signataire sur ce compte. Comme nous ne résidons pas aux États-Unis, nous souhaitions que notre comptable puisse signer des chèques par exemple.
En parallèle, nous assurons le quotidien de l’activité en France. Comme nous sommes tous les 3 (mon associé, Claudio et moi-même) aux États-Unis, c’est compliqué.
Claudio part de son côté dans ses démarches commerciales. Il réalise deux ventes très facilement.
Le point essentiel, c’est qu’on s’est rendu compte qu’on avait un concurrent. En général, je trouve que la concurrence est souvent bénéfique. Mais là, les produits ne sont pas bons, pas beaux et mal présentés. Ça nous fait du tort. Du coup, au lieu de prendre des présentoirs de sol, les commerçants américains prennent des présentoirs plus petits. Notre produit est un peu moins mis en valeur.
Jour 2 : mise en place de notre outil de production sur place
Mardi matin, on part pour Chambersburg en Pennsylvanie afin de rencontrer notre nouveau partenaire de production. Nous avons démarré avec lui au printemps dernier. Tout a été fait à distance, par Zoom. Ce n’était pas évident.
On peut enfin les rencontrer pour de vrai. Ils nous présentent l’espace qui nous est réservé, environ 200 m2. C’est une société qui fabrique des enseignes à la base. Ils ont accroché à notre projet. On peut voir les étagères avec le stock des pièces imprimé et prêt à être livré !
On commence à prévoir le volume de commandes à venir. Dans l’après-midi, on rencontre nos anciens prestataires. On discute d’un éventuel soutien, si jamais notre prestataire venait à être débordé.
Les difficultés que l’on rencontre : notre prestataire avait l’habitude de travailler avec des clients locaux ou régionaux. Du coup, il n’expédie jamais de colis. Ils n’ont aucun compte ouvert nulle part chez UPS ou Fedex. Il y a une société qui s’appelle USPS, un équivalent de DPD en France : un transporteur intermédiaire entre La Poste et les transporteurs express. Or, c’est ce transporteur qui est le plus approprié pour l’expédition de notre produit.
Il faut comprendre que la Poste n’a pas assez d’employés aux États-Unis. Donc dans certaines régions, le bureau ouvre seulement s’il y a du courrier. Notre prestataire nous raconte qu’elle est allée apporter un colis à 16h et c’était indiqué : « nous avons fermé à 15h » ! On est donc obligé de mettre en place une ramasse quotidienne de colis pour éviter ce genre de problèmes.
Jour 3 : Crochet sur Philadelphie
Mercredi matin, on quitte Chambersburg pour Philadelphie où nous rencontrons un nouveau prestataire pour nos impressions avec le packaging et l’expédition, etc. Le contact est très bon.
Ensuite, on reprend la route pour New York, avec un passage chez notre fournisseur de présentoirs. C’est une partie importante de notre business, puisque c’est la mise en valeur de nos produits. Au départ, nous voulions trouver un fournisseur en Chine. Mais à cause de la pandémie, les frais de transport ont été multipliés par 10.
Finalement, après d’intenses recherches sur Google, on a trouvé un super prestataire américain. Il nous a présenté tout un lot de présentoirs, qui vont de 150 pièces à 5000 pièces !!! De très beaux produits.
On rentre enfin à New York, le soir.
Jour 4 : journée marathon
Après deux journées sur la route, on a pas mal de choses à gérer sur notre activité en France. Donc, lever aux aurores pour traiter tous nos emails.
L’après-midi, je vais visiter un de nos magasins, le Boyar gift.
Ensuite, on a rendez-vous avec Business France. On fait le point sur notre avancée et les étapes suivantes. À cette occasion, Marine François, notre chargée de compte à Business France nous donne deux bons contacts : un à New York (un gros revendeur de cadeaux d’affaires) et la directrice de la Chambre de commerce de France à Miami.
Jour 5 : on rend visite à nos clients
Vendredi matin, nous nous rendons sur Staten Island, un des 5 districts de New York, une petite île au sud de Manhattan. Nous rendons visite à un de nos clients, qui a un magnifique magasin, Vanity Design.
On a l’occasion d’avoir un feedback de ce client :
-
- Quelles sont ses infos sur la vente des produits ?
- Quels sont les meilleurs produits ?
etc.
L’après-midi, nous rencontrons un 3e prestataire situé sur Long Beach. Nous voulons avoir plusieurs prestataires sous la main, pour être prêts à répondre à de grosses commandes. Pour l’instant, ce ne sont que des discussions.
Dans la journée de vendredi, j’ai la confirmation du rendez-vous avec les deux contacts donné par Business France, Charles de LR Paris, un spécialiste du cadeau d’affaires et la directrice de la CCI France de Miami.
Samedi, nous prenons l’avion pour la Floride. Jusqu’ici, ça se goupille plutôt bien.